C’ÉTAIT LE MATCH à ne surtout
pas perdre. Celui qui permettait
d’entretenir le rêve une semaine encore,
de repousser l’espoir de sauvetage
au bout du bout, jusqu’au dernier
rendez-vous de la saison. Mais la
venue du Red Star au stade Dominique-
Duvauchelle vendredi prochain
n’a désormais plus qu’un intérêt très
relatif pour Laurent Roussey et sa
bande. Depuis hier soir, c’est en effet
officiel : trois ans après l’avoir quitté,
Créteil-Lusitanos retournera en National
la saison prochaine. En s’inclinant
lourdement (4-2) dans les Deux-
Sèvres, les Béliers, relégués à cinq
points de la zone de flottaison, n’ont
en effet plus aucune chance de combler
leur retard sur Sochaux, le premier
non-relégable.
Le coup est rude, forcément,
pour des Cristoliens qui, grâce aux
buts de Diédhiou et Gérard, ont
d’abord cru avoir encore un avenir
avant que le rêve ne vire au cauchemar.
Le coup de sifflet de M. Chapron,
le carton rouge de Kerboriou et
le pénalty de Roye ont amorcé le calvaire
de Val-de-Marnais qui finiront
la partie à huit (après l’expulsion de
Dabo et la blessure d’Andriatsima),
avec quatre buts et une relégation
dans la musette.
« La déception, la honte, l’énervement,
je suis pris par tout un tas
d’émotions, souffle le milieu Rafël
Dias devant un vestiaire au mutisme
saisissant. On avait une équipe pour
faire de belles choses, mais malheureusement
pour nous, pour le club,
pour la ville, on descend… » « Je n’ai
pas de mots, ou au contraire, j’en ai
trop en tête pour exprimer ce que je
ressens vraiment, enchaîne Boris
Mahon de Monaghan, la voix chevrotante.
C’est un mélange de déception,
de tristesse, de rage, de désillu
pour la ville, on descend… » « Je n’ai
pas de mots, ou au contraire, j’en ai
trop en tête pour exprimer ce que je
ressens vraiment, enchaîne Boris
Mahon de Monaghan, la voix chevrotante.
C’est un mélange de déception,
de tristesse, de rage, de désillusion,
car même s’il n’est pas question
de se cacher derrière l’arbitrage, ce
soir encore, on n’a pas été aidés… »
Si l’expulsion de Yann Kerboriou
est apparue sévère et a clairement
fait basculer la rencontre, la relégation
val-de-marnaise n’est
cependant
pas la conséquence directe de
ce malheureux fait de jeu. « Ce n’est
pas sur ce match qu’on doit nourrir
des regrets, analyse ainsi le jeune
mais ô combien lucide Rafik Gérard.
Vu le nombre de chances qu’on a
ratées de garder notre destin en
mains, cette issue nous pendait au
nez. Contre Niort, les gars ont tout
donné et sont sortis complètement
cuits de la pelouse. Mais il aurait fallu
un miracle pour qu’on s’en sorte. »
Mi-temps : 3-2.
Spectateurs : 5 611.
Arbitre : M. Chapron.
Buts. Niort : Choplin (7e), Roye
(34e s.p. ; 38e), Dona Ndoh (65e) ;
Créteil : Diédhiou (13e), Gérard (21e).
Avertissements. Niort : Omrani
(53e), Djigla (57e) ; Créteil : Ilunga
(25e), Dabo (34e), Hérelle (34e).
Expulsions. Créteil : Kerboriou (30e),
Dabo (71e).
Niort : Allagbé - Lahaye,
Sans, Choplin, Sambia - Batisse
(Koukou, 58e), Roye (cap.) -
Selemani, Omrani, Djigla (Dabasse,
60e) - Dona Ndoh (Koné, 79e).
Entr. : Tourenne et Faure.
Créteil : Kerboriou - Hérelle, Barillon,
Diédhiou, Ilunga (cap.) (Niakaté, 69e)
- Di Bartolomeo, Dias - Mahon de
Monaghan, Gérard (Merville, 33e),
Dabo - Clémence (Andriatsima, 66e).
Entr. : Roussey.